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avri.
23
2012
Les gaz non conventionnels: des pays comme les Etats-Unis et la Chine prennent le lead et modifient leur mix énergétique national

Alcimed, société de conseil et d’aide à la décision, revient sur le rôle important que joueront les gaz non conventionnels dans « l’âge d’or » du gaz prévu dans les 10-20 prochaines années.

La consommation énergétique globale augmentera de 40% entre 2009 et 2035 selon l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), passant d’une consommation de 12 150 millions de tonnes équivalent pétrole (tep) à 16 950 millions de tep. Dans le mix énergétique mondial, l’énergie qui gagnera le plus de parts de marché est le gaz au détriment du pétrole. Ainsi, la part de marché du gaz passera de 21% en 2009 à 25% en 2035.

Dans la production de gaz, les gaz non conventionnels, constitués par les gaz de réservoir compact « tight gas », les gaz de schistes et les gaz de charbon appelés « coal-bed methane » (CBM), sont amenés à occuper une place de plus en plus importante. Ils ne représentent que 13% de la production mondiale de gaz en 2009, mais atteindront près du quart de la production mondiale en 2035. La production de gaz de schiste atteindra 11% de la production mondiale de gaz en 2035, tandis que la production de gaz de charbon atteindra 7%, suivie par celle des gaz de réservoir compact à 6%.

Les gaz de schiste et les gaz de charbon vont connaître une importante croissance dans les prochaines années
La production de gaz de schiste est aujourd’hui surtout concentrée aux Etats-Unis avec une production de 140 milliards de m3 en 2010. Les gaz de schiste représentaient ainsi 23% de la production de gaz des Etats-Unis en 2010. Selon l’AIE, en 2035, la production de gaz de schiste aux Etats-Unis représentera près de 50% de la production de gaz.
Les zones de croissance les plus importantes pour le gaz de schiste sont notamment la Pologne et la Chine. La Pologne pense pouvoir commercialement produire du gaz de schiste en 2014 et pourrait atteindre une production de 1 milliard de m3 par an à la fin 2014.

« La Pologne, bien qu’ayant revu très nettement ses réserves à la baisse (entre 20 et 45 ans de réserve de consommation du pays de 2010 au lieu des 300 ans originellement estimés), continue le développement de l’exploration des gaz de schiste dans l’objectif d’assurer son indépendance énergétique vis-à-vis de la Russie auprès de qui elle importe 70% de sa consommation de gaz. » indique Claire Florette, consultante dans l’activité Energie & Environnement chez ALCIMED.

La Chine prévoit de produire entre 60 et 100 milliards de m3
de gaz de schiste à horizon 2020, soit entre la moitié et les trois quarts de la consommation de gaz de la Chine de 2011. Néanmoins la Chine n’a pour le moment pas de production de gaz de schiste. Pour combler ce manque d’expérience, les compagnies chinoises investissent soit dans des bassins, soit dans des producteurs de gaz de schiste américains, comme CNOOC qui s’est associé à Chesapeake dans le bassin d’Eagleford. A cela s’ajoutent les partenariats entre compagnies étrangères et grandes sociétés chinoises pour exploiter les futurs projets en Chine, le dernier en date étant le rapprochement entre Total et Sinopec.

Quant à la France, si les premières estimations portent ses réserves de gaz de schiste à 100 ans de consommation (base 2010), le moratoire imposé sur la fracturation hydraulique en juillet dernier en empêche aujourd’hui l’exploitation et la production à des fins commerciales. Néanmoins, une commission a été mise en place par décret le 21 mars 2012 dernier. Cette commission nationale d'orientation, de suivi et d'évaluation des techniques d'exploration et d'exploitation des hydrocarbures liquides et gazeux, est composée de 12 membres (représentants d'associations agréées pour laprotection de l'environnement, des entreprises des secteurs gazier et pétrolier, des syndicats du personnel des industries gazière et pétrolière et scientifiques reconnus dans le domaine de l’EP pétrolière et gazière). Elle est chargée d’établir la faisabilité technique et de trouver un équilibre économique et environnemental de l’exploitation des gaz de schiste en France. Cette commission paraît équilibrée : « les « scientifiques reconnus » vont toutefois peser énormément dans la balance, et on peut regretter qu’il n’y ait pas de spécialistes scientifiques des impacts environnementaux en dehors des associations de type INERIS », remarque Cécile Pairin, Responsable de l’activité Energies & Ressources d’ALCIMED.

En ce qui concerne, le gaz de charbon, les principaux pays producteurs sont les Etats-Unis (52 milliards de m3 en 2010) suivis par le Canada (10 milliards de m3), puis la Chine (8,6 milliards de m3) et enfin l’Australie (5 milliards de m3 en 2010). Les marchés pour lesquels des croissances
importantes sont attendues d’ici 2021 pour les gaz de charbon sont la Russie (34,6%), la Chine (14,7%), l’Indonésie (14,9%) et le Canada (11,1%).
Néanmoins en 2021, les Etats-Unis et l’Australie produiront probablement 74% du marché mondial de gaz de charbon et en consommeront 75%.

L’impact environnemental de l’extraction et de la production de gaz de schiste et de gaz de charbon doit être amélioré pour permettre une acceptation du grand public et augmenter la production.

Pour extraire et produire les gaz de schiste et les gaz de charbon, la technologie utilisée est principalement celle de la fracturation hydraulique. Cette technologie suscite un certain nombre d’interrogations quant à son impact sur l’environnement*. Les majors pétroliers impliqués dansl’exploitation des gaz de schiste et de charbon savent que l’augmentation de la production passe par des études environnementales complètes pour rassurer les pouvoirs publics et la population, et aussi préserver leur image.
L’Europe pourra entre autres s’appuyer sur les études lancées par l’EPA, dont les résultats sont attendus en 2012 et 2014 sur la gestion en eau, et sur l’élaboration de nouvelles réglementations sur les opérations de fracturation hydraulique aux Etats-Unis.

Une des problématiques qui revient le plus souvent est l’eau, aussi bien celle injectée pendant la fracturation hydraulique, que l’eau de production ainsi que la pollution des nappes phréatiques. « Les acteurs du traitement de l’eau vont avoir un rôle majeur à jouer dans le développement de la production des gaz non conventionnels. On va exiger des acteurs de l’exploration et de l’exploitation de ces ressources de minimiser l’empreinte environnementale de leurs opérations. Les cas américain, canadien ou australien devrait inciter à créer une filière d’excellence dans le domaine avec une vocation d’export pour la France » conclut Cécile Pairin, responsable de la business unit Energies et Ressources d’ALCIMED.

Source : Communiqué Alcimed



 
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