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juin
16
2008
La Banque mondiale propose une « nouvelle entente » pour résoudre la crise de l’énergie en Afrique

Le secteur de l’énergie, trop longtemps négligé en Afrique, nécessite maintenant une attention de toute urgence, ainsi qu’une « nouvelle entente », a déclaré la Banque mondiale mardi dernier.

« L’insuffisance de l’alimentation électrique limite la croissance du continent et freine la productivité de l’entrepreneuriat », a declaré Mme Obiageli Ezekwesili, vice-présidente de la région de l’Afrique pour la Banque mondiale, à l’intention de la huitième édition du Sommet Sullivan qui se tient à Arusha, en Tanzanie (du 1er au 4 juin 2008).

« Les entreprises de fabrication africaines comptent en moyenne 56 jours de panne d’électricité par an. En conséquence, elles perdent 5 à 6 % de leur chiffre d’affaires, le manque à gagner pouvant s’élever à 20 % des ventes dans le secteur non structuré », a noté Mme Ezekwesili. Le coût des pannes d’électricité représente environ 2 % du PIB. En moyenne, les tarifs d’électricité en Afrique ont presque doublé comparé à ceux des pays en développement depuis 2000 ; pourtant, malgré cette hausse, les revenus suffisent à peine à couvrir les frais d’exploitation, sans parler du coût des investissements.

Entre autres raisons, la représentante de la Banque mondiale a fait porter la responsabilité de cette situation à « la combinaison entre une mauvaise planification et un financement insuffisant », ainsi qu’à l’insolvabilité des services d’électricité face à la crise sectorielle.

En Afrique, le secteur de l’énergie est également freiné par une insuffisance des capacités (seulement 68 GW d’électricité produite, soit l’équivalent de l’énergie produite par l’Espagne) et un faible accès (seulement 25 % des habitants de l’Afrique subsaharienne reçoivent de l’électricité).

« Pour remédier à cette pénurie d’électricité chronique et faire progresser la politique d’électrification, l’Afrique doit investir environ 3 % de son PIB (soit plus de 20 milliards de dollars par an) dans le secteur de l’énergie (principalement dans les biens de production) et affecter un montant similaire aux frais d’exploitation et de maintenance », a déclaré Mme Ezekwesili, soulignant que cette politique nécessiterait une planification soignée et une coopération internationale, dans le respect des règles de transparence et de bonne gouvernance.

Elle a proposé d’adopter une action soutenue, concertée et simultanée pour les priorités stratégiques et interdépendantes, dans le but d’augmenter les capacités de production régionale et d’améliorer l’efficacité et la gestion des services publics.

« Le commerce régional de l’électricité est le moyen le plus rentable de développer les ressources énergétiques du continent, assurant des taux de rentabilité des investissements appréciables pour les interconnexions transfrontalières », a dit Mme Ezekwesili. De plus, en permettant le développement de projets hydroélectriques à grande échelle, dont le coût était considéré jusqu’à présent prohibitif, ce commerce régional contribuera de manière significative à réduire les émissions de carbone.

La représentante de la Banque mondiale a vivement encouragé les gouvernements africains à faire en sorte que toute source nouvelle d’approvisionnement énergétique soit distribuée de manière plus équitable parmi les populations d’Afrique, par le déploiement de programmes d’électrification. Elle a incité les gouvernements à s’assurer que les subventions destinées à l’énergie, qui sont actuellement absorbées par le désir de maintenir le prix de l’électricité au-dessous de sa valeur pour les plus aisés, soient réaffectées au financement de l’accès à l’électricité pour les plus démunis.

Reconnaissant qu’une extension du réseau électrique demandera du temps, la Banque mondiale a démontré la rentabilité des modèles hors réseau, basés sur des technologies innovantes en matière d’énergie renouvelable. Par exemple, les lanternes solaires à faible coût sont un produit de consommation courante qui devrait être accessible et abordable pour le public rural et l’initiative « Éclairer l’Afrique », lancée par la Banque mondiale il y a quelques semaines au Ghana, soutient le développement de ce type de marché, a-t-elle souligné.

Le piège de l’obscurité dans lequel se trouve le continent s’explique en partie, selon elle, par le fait que certaines des ressources énergétiques les plus rentables d’Afrique sont concentrées dans des pays éloignés des principaux centres demandeurs et trop pauvres pour trouver les milliards de dollars nécessaires au financement de leur mise en valeur. Par exemple, la République démocratique du Congo et l’Éthiopie possèdent à elles seules 60 % du potentiel hydroélectrique de l’Afrique subsaharienne.

Source : Communiqué Banque Mondiale



 
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