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mars
15
2012
L’huile de Jatropha, Biocarburant de demain ?

Les biocarburants occupent une place de plus en plus significative sur le marché, mais sont aussi l’objet de polémiques du fait de la concurrence avec l’alimentaire, de l’occupation de terres arables et de la remise en cause de leur neutralité environnementale. Dans ce contexte, Alcimed, société de conseil et d’aide à la décision, propose de dresser l’état des lieux, d’une huile qui attire de plus en plus l’attention : l’huile de Jatropha.

Le Jatropha est une plante d’origine latino-américaine qui pousse à l’état sauvage dans de nombreuses zones tropicales arides et semi-arides telles que l’Inde, l’Amérique Latine, l’Afrique centrale… Non comestible pour l’homme et le bétail, elle est traditionnellement utilisée dans ces pays comme haies vives. L’huile issue de la pression des graines est également utilisée localement, pour s’éclairer, cuire des aliments ou produire du savon. Enfin le tourteau (lui aussi non comestible pour les animaux) est un engrais organique très performant. On dénombre plus de 160 espèces de Jatropha, qui ont toutes la caractéristique de produire des graines oléagineuses ayant un très bon rendement en huile (35% en moyenne juste derrière l’huile de palme).

Une plante aux propriétés très intéressantes

La culture du Jatropha présente de nombreux avantages par rapport aux critiques souvent faites aux biocarburants. Pouvant en théorie pousser sur des sols pauvres, en zones arides ou semi-arides, le Jatropha ne devrait ainsi pas rentrer en concurrence avec les cultures alimentaires en accaparant des terres arables.

L’huile présente des propriétés très proches de celles du diesel (densité, viscosité et pouvoir calorifique) et peut ainsi se substituer entièrement au diesel classique contrairement à d’autres huiles végétales dont la présence dans le moteur ne peut dépasser un faible pourcentage. De plus, aucune modification du moteur diesel n’est nécessaire pour son utilisation.
Un carburant destiné à l’aviation peut également être produit à partir de Jatropha, mais cette fois en le mélangeant avec du kérosène (fossile) à hauteur de 50%. L’huile de Jatropha doit alors subir une hydrogénation (cela rend le produit final plus stable, et les produits de la réaction sont essentiellement des alcanes, ce qui permet d'obtenir des indices de cétane élevés, proches d'un gazole). Elle est particulièrement intéressante pour l’aviation civile ou militaire car contrairement à des biocarburants à base d’éthanol, ce mélange ne gèle pas à très basse température.

Dans les années 90 des projets de culture de Jatropha à grande échelle ont été lancés à des fins énergétiques. Pour une très grande majorité, ces projets se sont contentés d’utiliser les plantes existantes dans le milieu naturel sans amélioration ni recherche agronomique particulière. Des coûts d’entretien élevés et des rendements insuffisants (inférieurs aux 1900 litres/ha/an attendus) ont alors souvent conduit à leur abandon.

Les compagnies aériennes intéressées au premier plan

Malgré ces échecs, des centres de recherche ont poursuivi leurs études sur la plante et ont ainsi permis de sélectionner les espèces les plus résistantes et présentant les meilleurs rendements en huile. Les recherches ont aussi mis en évidence qu’un entretien identique à l’ensemble des autres cultures à grande échelle était nécessaire pour assurer un bon rendement : engrais, arrosage, traitement…
Ces progrès ont entrainé un regain d’intérêt dans l’aviation notamment : De nombreuses compagnies aériennes telles qu’Air New Zealand, Continental, British Airways, SAS, Gulf Air, Cathay Pacific, Japan Airlines, TAM, KLM, Virgin Atlantic ou Interjet avec Airbus ont réalisé plusieurs vols expérimentaux avec un mélange huile de Jatropha et kérosène.

« Boeing a financé récemment une étude de l’Université de Yale sur le cycle de vie de l’huile de Jatropha. Cette étude conclut que l’utilisation de carburant à base de Jatropha dans l’aviation baisserait de 60% les émissions de gaz à effet de serre par rapport aux carburants fossiles. Il faut néanmoins relativiser car plus l’huile est transportée sur de grandes distances avant d’être consommée, plus le bilan carbone se dégrade », explique Antoine Bordet, Consultant chez ALCIMED.

En pleine phase de développement, la filière de la culture du Jatropha doit encore se structurer, car pour l’instant, la majorité des volumes d’huiles produits est directement utilisée par les porteurs de projets eux-mêmes (SunBiofuels, GEM Biofuels, Jatoil Limited…).
Deux acteurs majeurs vendent néanmoins de l’huile de Jatropha sur le marché libre, bien que les volumes restent encore très limités: D1Oils et Mission New Energy, à un prix de vente moyen proche de 1 000$ la tonne FOB. Ces volumes destinés au marché libre devraient ainsi s’accroitre fortement dans les années à venir. En effet, Biozio estime, en se basant sur les projets de culture de Jatropha, qu’en 2015 la production annuelle d’huile pourrait atteindre 10 millions de tonnes (soit 20% du biodiesel mondial).

L’enjeu est important, puisque tant que la production ne sera pas stable et disponible en quantité, les industriels seront peu nombreux à utiliser le Jatropha à grande échelle et régulièrement. Mais le marché semble prêt comme le montre l’inauguration en juillet 2011, par Lufthansa, du premier « vol régulier bio » à base de Jatropha, entre Francfort et Hambourg.

« Du fait de ces propriétés techniques très intéressantes et de la non compétition avec l’alimentaire, l’huile de Jatropha connait un engouement légitime. Il faudra s’assurer toutefois qu’une course à la productivité n’entraine pas les mêmes erreurs que celles qui ont été faites pour l’huile de Palme, avec des déforestations massives, par exemple », conclut Cécile Pairin, responsable de missions chez ALCIMED.

A PROPOS D’ALCIMED
ALCIMED (www.alcimed.com) est une société de conseil et d’aide à la décision spécialisée dans les sciences de la vie (santé, biotech, agroalimentaire), la chimie, les matériaux et l’énergie ainsi que dans l’aéronautique, le spatial et la défense.
La vocation d’ALCIMED est d’accompagner les décideurs dans leurs choix de positionnement et leurs actions de développement. Ses consultants, par un travail d’investigation auprès des meilleurs spécialistes et experts dans le monde, apportent une analyse et des réponses pragmatiques aux questions soulevées par les décideurs (responsables R&D, responsables marketing & ventes, directions générales, directeurs d’unités) et institutions publiques
ALCIMED s’appuie sur une équipe de 190 collaborateurs, répartis par secteur et capables de prendre en charge des missions extrêmement variées depuis des sujets marketing & ventes (études de marché, ciblage de nouveaux besoins, positionnement d’un nouveau produit…) jusqu’à des problématiques stratégiques (stratégie de développement, recherche & évaluation de cibles d’acquisition, organisation d’une activité, conception / évaluation / déploiement de politiques publiques…)
La société dont le siège est à Paris, est présente à Lyon et à Toulouse ainsi qu’en Allemagne, en Belgique, en Suisse et aux Etats-Unis.


Source : Communiqué Alcimed



 
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